La fertilité, comment l'augmenter ?

Les dossiers de la naturo Anne POLLART

Le mode de vie joue un rôle très important dans le domaine de la conception et certaines habitudes, qui peuvent paraître complètement anodines, interfèrent facilement avec les possibilités procréatrices.

Dans ce contexte, des données épidémiologiques ont apporté des réponses claires et orienté les premiers conseils à donner aux couples en difficultés. Les facteurs les plus connus associés à une diminution de la fertilité sont chez la femme :

  • le tabagisme 
  • la consommation d’alcool
  • l’excès de caféine 
  • le surpoids ou inversement le sous-poids.
  • la consommation de sucre
  • la consommation excessive de graisses saturées
  • les perturbateurs endocriniens

Ainsi, lorsque l'on souhaite concevoir un enfant, il faut s'y préparer et respecter quelques consignes comme arrêter de fumer, ne pas boire plus de 2 verres d'alcool par jour, consommer moins de caféine, soit limiter le café et les autres boissons caféinées, éviter les excès caloriques afin de maintenir un Indice de Masse Corporelle (IMC)* inférieur à 27kg/m2. Celui-ci ne doit pas non plus être inférieur à 20kg/m2, IMC traduisant cette fois-ci un sous-poids. Et enfin, pratiquer régulièrement une activité physique adaptée à votre mode de vie et à vos goûts. Cette pratique d'exercices vous aidera également à stabiliser votre poids.

Les femmes soumises à des régimes restrictifs hypocaloriques perdent du poids mais l’impact hormonal de ces régimes peut diminuer la fécondité. Si vous désirez maigrir pour concevoir, faites donc votre régime assez longtemps  avant d'essayer d'être enceinte.

Sauter des repas et manger trop de sucre n'est pas bon pour votre ligne. Pour votre fertilité, non plus. L'augmentation du taux de sucre dans le sang provoque la sécrétion trop importante d'une hormone, l'adrénaline, qui interagit alors contre la progestérone, une hormone qui prépare l'utérus à une éventuelle grossesse. Embonpoint ou maigreur excessive réduisent aussi notablement vos chances de concevoir. Et cela, même en dépit d'un traitement hormonal pour la fertilité. Evitez donc les régimes "yo-yo", essayez de stabiliser votre poids, et bannir le sucre. Une alimentation équilibrée riche en légumes, fruits, fraiche et non industrielle, avec moins de produits laitiers et peu ou pas de produits industriels.

L’excès de stress provoque aussi l’augmentation d’adrénaline qui comme on l’a vu plus haut nuit à la progestérone, mais le stress donne aussi l’information que toutes les conditions ne sont pas requises pour accueillir un nouveau-né. Diminuer ce stress par des exercices de respiration, prendre de la distance par rapport aux évènements ou supprimer la source de stress excessive quand c’est possible ou nécessaire.

Autres conseils importants :

Encourager votre compagnon à porter des pantalons larges, de préférence en coton. En effet, la mode des pantalons serrés engendre une chaleur trop importante au niveau des parties génitales et des testicules, qui se répercute sur la qualité des spermatozoïdes. Attention aussi aux perturbateurs dans les teintures surtout les foncées, choisir des sous-vêtements blanc.

Il existe des variations de la fécondité au cours de l’année. Le nombre de spermatozoïdes est plus élevé au début du printemps et à la fin de l’automne, et leur mobilité est plus importante en fin d’été, début d’automne. La saison idéale pour procréer est donc le début de l’hiver.

Certains antalgiques (notamment de type anti-inflammatoires non stéroïdiens) agissent sur certaines hormones, les prostaglandines. Or, ces prostaglandines jouent aussi un rôle dans la contraction de l'utérus. Il est donc déconseillé d'en prendre pendant la période de l'ovulation. Certains médicaments également.

Certaines plantes qui favorisent la fertilité, consulter votre naturopathe qui sera à même de vous conseiller selon votre tempérament, votre terrain et vos besoins propres.

Les fumeurs de cannabis
Plusieurs études révèlent (voir source en bas de page) les effets néfastes de la consommation de marijuana. Une précédente étude in vitro avait suggéré que le principe actif du cannabis (le tétrahydrocannabinol ou THC) pouvait inhiber la fécondation de l'ovule par le spermatozoïde et limiter sa mobilité. En présence de THC, ces aventuriers de la fécondation ne pouvaient tenir un rythme soutenu que pendant 6 heures, alors qu'il faut 24 heures ou plus pour atteindre l'ovule. La même équipe a voulu savoir si ces observations en laboratoire pouvaient être constatées sur des utilisateurs de marijuana. Ils ont recruté 22 fumeurs réguliers (plus de 4 fois par semaine) depuis en moyenne 5 ans. L'analyse de leur sperme a révélé que :

  • Le volume et le nombre total de spermatozoïdes étaient nettement réduits chez les fumeurs ;
  • La morphologie et la mobilité des spermatozoïdes étaient inchangées ;
  • La vélocité des spermatozoïdes était très tôt anormalement importante. Nécessaire à l'approche de l'ovule, cette hyperactivité réduit les capacités de fertilité lorsqu'elle est prématurée. Les spermatozoïdes brûlant toute leur énergie dès le départ…

Tous ces facteurs mettent en péril le potentiel de fertilité des fumeurs de cannabis mais également des fumeuses, dont le taux de THC dans leurs voies génitales est élevé. Les scientifiques ne précisent pas le temps d'abstinence nécessaire pour que les capacités reproductrices reviennent à la normale.

VTT : testicules à protéger ! 

Cela pourrait prêter à rire mais, c'est très sérieux, l'utilisation fréquente du VTT est associée à des traumatismes particuliers. Choc et vibrations au niveau de la selle sont susceptibles d'induire des micro-traumatismes testiculaires.
Des radiologues et des urologues se sont associés pour étudier les éventuels effets testiculaires liés à l’usage du VTT. Echographies et examens cliniques ont été réalisés chez 45 cyclistes âgés de 16 à 44 ans, pratiquant quotidiennement au minimum deux heures de VTT (soit plus de 5.000 km dans l’année). Pratiquement tous les VTTistes (43 sur 45, soit 96% contre 16% des contrôles) présentent des anomalies testiculaires. Par ailleurs, ils sont 49% à avoir une sensibilité et une douleur, ou une grosseur suspecte, au niveau des testicules, alors qu’aucune inflammation ni aucun traumatisme sévère ne sont détectés.
Ces anomalies, sans conteste essentiellement liées à un problème de selle, devraient pouvoir être améliorées en ajustant finement la hauteur, l'angle et le rembourrant des cuissards de la selle. Ainsi, pour réduire les micro-traumatismes, il est conseillé d'atténuer chocs et vibrations en utilisant des selles plus absorbantes et de meilleures suspensions.

Allons plus loin : 

Le tabac tue la fertilité de la femme… et de l'homme

On dit toujours aux femmes enceintes de ne pas fumer. On dit également aux femmes qui souhaitent un enfant d'arrêter de fumer avant même la conception (6 mois avant au minimum). Ce qu'on oublie souvent c'est d'imposer aux futurs pères d'arrêter, eux aussi, de fumer avant la conception ! En effet, les effets néfastes du tabac sur la fertilité s'observent tant chez l'homme que chez la femme…

L'analyse des différentes études portant sur ce sujet offrent un aperçu très intéressant des effets néfastes du tabac sur la fécondité, lesquels s'exercent tant chez la femme que chez l'homme.

Chez la femme

  • Selon une étude française publiée dès 1988, les chances de tomber enceinte dans l'année, diminuent de 15% à 30 % chez les fumeuses.
  • Cette constatation est confirmée dans plusieurs études européennes et américaines, lesquelles mettent également en évidence un taux d'avortements spontanés majoré.
  • La diminution de la fertilité est d'autant plus marquée que la consommation tabagique est élevée.
  • Les effets négatifs sont réversibles à l'arrêt du tabac.
  • Les femmes fumeuses sont davantage sujettes à la ménopause précoce.

Les chances de succès d'une fécondation in vitro (FIV) diminuent de moitié chez les fumeuses.

Chez l’homme

  • Le délai de conception spontanée est allongé.
  • Le tabagisme diminue la quantité et la vitalité des spermatozoïdes.
  • Les composants de la fumée de cigarette endommagent l'ADN des spermatozoïdes.
  • Comme chez la femme, après une FIV, le taux de grossesses diminue fortement si l'homme fume.
  • En fécondation assistée, on obtient 38% de grossesses contre 22% si l'homme est fumeur.
  • Le risque de fausse couche spontanée précoce augmente quand le conjoint est fumeur.

L'exposition prénatale au tabac de la femme majorerait le taux de mort subite du nourrisson.

Ainsi, si avant de concevoir un enfant, les femmes doivent arrêter de fumer, elles doivent également imposer à leur conjoint de faire de même !!!

A savoir également

  • Les bébés de mère fumeuse présentent des symptômes de manque pendant les premiers jours de vie (agitation) et sont plus à risque de développer un syndrome d'hyperactivité.
  • Le tabagisme maternel aurait des conséquences néfastes sur la fertilité de la descendance (fille ou garçon).
  • Le tabagisme paternel avant la naissance majorerait certains cancers de l'enfant (cerveau).

Les nouveaux ennemis de la fertilité : Les perturbateurs endocriniens.

 Certaines substances chimiques dérèglent nos équilibres hormonaux. Plastiques, pesticides, PCB, dioxines… Quels sont ces produits ? Où se cachent-ils ? Comment les éviter ? Tour d’horizon.

Des nombreuses substances de l’environnement peuvent avoir des effets sur notre équilibre hormonal.

On les appelle les "perturbateurs endocriniens".

Principale cible : les hormones stéroïdiennes, qui interviennent dans la croissance et les fonctions sexuelles… Conséquences : des troubles de la fertilité et des malformations sexuelles notamment. L’effet de ces polluants peut se produire à des concentrations très faibles.

Par exemple, le tributylétain (composé anti-salissures utilisé dans la peinture des coques de bateaux) : celui-ci a provoqué la stérilité des bulots en mer du nord à des concentrations équivalentes à une goutte d’eau dans une piscine olympique.

Car ceux-ci se cachent dans de nombreux endroits : aliments d’origine animale ou végétale, emballages alimentaires, produits de combustion…

Afin de donner toutes les chances, et pour votre fertilité ou pour simplement préserver votre santé, vous allez « traquer » chez vous tous les perturbateurs endocriniens de votre maison, et jeter et/ou remplacer tout ce qui est nocif pour la fertilité.

Votre corps et votre santé dans le futur vous remercieront car au-delà de la fertilité, ces mêmes substances provoquent des maladies. Toutes les personnes que je vois qui ont une maladie grave, ne l’avaient pas avant, et pensaient ne jamais en avoir et être préservés car tous les voyants étaient au verts pour eux. Mais le corps donne des signes, qui passent inaperçus la plupart du temps. Mais voyons les perturbateurs endocriniens

 

Liste (non exhaustive) des perturbateurs endocriniens

Il n'existe pas de liste des perturbateurs endocriniens à l'heure actuelle mais le ministère de la Santé a confié cette mission à l'Anses le 3 septembre 2019. Dans un communiqué, celui-ci annonce que dès 2020, une liste de perturbateurs endocriniens sera publiée et partagée avec les partenaires européens. Parmi les perturbateurs endocriniens dont on parle le plus :
  • Alkyphénols
  • BHA et BHT
  • Bisphénol A(BPA)
  • Cadmium
  • Ignifuges bromés (PBDE)
  • Mercure
  • Parabènes
  • Phtalates
  • Plomb
  • Téflon et composés perfluorés
  • Triclosan

 

Facteurs de contamination

Certains perturbateurs endocriniens sont naturels alors que d'autres, présents dans les pesticides, les appareils électroniques, les produits d'hygiène personnelle et les cosmétiques, sont synthétiques. Certains additifs alimentaires ou contaminants présents dans l'alimentation sont également susceptibles de perturber le système endocrinien. En septembre 2019, le premier volet d'une étude baptisée ESTEBAN servant à mesurer la présence des perturbateurs endocriniens dans l'organisme a montré que tous les Français étaient contaminés à différentes échelles. Les niveaux d'imprégnation des enfants étant plus élevés que ceux des adultes.

Savon, gel douche, emballage, jouet... Des polluants dangereux cachés dans les produits du quotidien sont présents dans l'organisme de tous les Français, surtout les enfants, annonce Santé publique France. Quelles sont les pires sources d'exposition


Le plastique pas fantastique !

Les plastiques sont sur la sellette aujourd’hui. De nombreux composés sont suspectés d’être de forts perturbateurs endocriniens. On notera par exemple :

 4-n-nonylphénol : Des composés comme le 4-n-nonylphénol interviennent dans la fabrication de nombreux plastiques (agent "antivieillissement") et dans les détergents. On peut le retrouver également dans des pesticides (comme surfactant). Or on sait qu’il a un effet oestrogénique chez les mammifères.

Le bisphénol A : Le bisphénol A est dans le "top ten" des produits chimiques fabriqués. Il est utilisé dans les plastiques et les résines. On le trouve notamment dans les revêtements intérieurs de boîtes de conserve, les CD et DVD et même certaines résines utilisées par les dentistes. Ce composé intéressant de par sa grande résistance et sa durabilité. Ce dernier a largement fait parler de lui jusqu'en janvier 2015, date de son interdiction dans les contenants alimentaires et les tickets de caisse, après avoir déjà été banni des biberons en 2011. Les études scientifiques suspectaient de plus en plus de liens entre bisphénol A et cancers du sein, maladies cardiovasculaires ou encore diabète et obésité. C'est son cousin, le bisphénol S, qui lui a emboîté le pas. Pourtant, celui-ci pourrait lui aussi affecter notre santé, et notamment le développement du système nerveux.

 Les phtalates : On entend de plus en plus parler des phtalates. Ces composés sont utilisés dans le PVC (polychlorure de vinyle), les jouets, les peintures, les adhésifs, les colles, les encres, certains médicaments et cosmétiques

Aliments

Les aliments peuvent contenir des perturbateurs endocriniens. Première source : les emballages alimentaires, notamment en matière plastique. 

Parmi eux, les phtalates, et oui encore. Ils peuvent migrer dans les aliments, notamment lors d'un passage au micro-onde. Il s'agit d'une substance classée cancérogène et reprotoxique (toxique pour les organes reproducteurs ou pour la descendance). Ils ont été interdits dans les jouets et les objets de puériculture, les dispositifs médicaux et les cosmétiques.

Les composés comme les phtalates, le nonylphénol ou le bisphénol A sont très souvent présents dans les emballages plastiques alimentaires. Or ils passent dans les aliments : selon une étude américaine, le bisphénol A par exemple est retrouvé dans les urines de 95 % de la population !

 Les PCB : Les PCB (polychlororbyphényles) sont des produits utilisés dans les plastiques ou dans les transformateurs (pyralène). Fabriqués dans les années 1930 et utilisé comme isolant électrique, et qui ont un impact sur les systèmes immunitaires et génitaux.

 Les produits de la pêche sont des sources importantes de PCB, un polluant dérèglant reproduction et immunité.

Ils sont en plus forte quantité chez les poissons gras comme le saumon car les PCB se logent dans les graisses. Les poissons carnivores (truite, saumon, raie, sole…) contiennent également plus de PCB car ceux-ci s'accumulent au fur et à mesure de la chaîne alimentaire. Sur terre, les PCB présents dans le sol sont absorbés par les plantes et contaminent les herbivores (vache, chèvre, volaille…). Ils se retrouvent alors dans la viande, le lait et les œufs. Pourtant, les PCB ont été interdits dans l'industrie en 1987 mais leur très grande pérennité explique leur présence encore massive, causant des stérilités, des anomalies de croissance, des malformations chez les nouveau-nés et des dérèglements de la fonction immunitaire.

Gare aux pesticides

On connaît de longue date les effets délétères des pesticides. Nombre d’entre-eux sont aujourd’hui étiquetés comme "perturbateurs endocriniens". Certains sont bien sûr interdits, à l’image du DDT. L’exemple du dibromochloropropane est célèbre. Ce produit destiné à tuer les vers a été utilisé dans de nombreuses bananeraies, provoquant une explosion des cas de stérilité. Il a été très vite interdit dans les pays du Nord, mais a continué d’être utilisé en Afrique ou en Amérique du Sud… Aujourd’hui, d’autres substances sont montrées du doigt. C’est le cas du chlordécone, suspecté depuis 1996 de provoquer une baisse du nombre de spermatozoïdes et de diminuer leur mobilité. Le vinchlozoline (destiné à lutter contre les champignons) provoquerait des perturbations des fonctions reproductrices et pourrait entraîner des modifications génétiques chez la descendance (observations chez les rats). Citons également l’Atrazine, un herbicide assez courant, qui est reconnu comme perturbateur endocrinien.

 

Cosmétiques

Les déodorants, vernis, lingettes jetables, crèmes à raser, gels douche, shampoings ou encore produits de coloration pour les cheveux contiennent des perturbateurs endocriniens. On compte notamment les phtalates, composés qui modifient l'équilibre des hormones thyroïdiennes, sont toxiques pour le système nerveux et entraînent de problèmes de fertilité. Mais aussi des parabènes et des alkyphénols ou encore du triclosan qui est toxique pour le foie et les voies respiratoires.

Parabens : Utilisés pour éviter le développement de nombreux champignons et bactéries et ainsi permettre à un produit de beauté ou d'hygiène de se conserver plusieurs mois après ouverture, les parabènes ont longtemps envahi les flacons. Il a été interdit dans les produits cosmétiques mais uniquement pour enfants de moins de 3 ans en 2011 par la Commission Européenne. Ce perturbateur endocrinien est suspecté d'avoir un effet proche des œstrogènes, une des hormones féminines, et donc de posséder un rôle dans certains cancers hormono-dépendant comme le cancer du sein. La fameuse inscription "sans parabène" ne signifie pas qu'il n'y a pas d'autres conservateurs toxiques. Il est en effet très souvent remplacé par le phénoxyéthanol, un autre composé au caractère allergène et potentiellement cancérogène.

Dentifrice

De nombreux dentifrices contiennent du propylparaben ou du triclosan, l'un conservateur, l'autre puissant antibactérien. Tous deux sont accusés d'être de grands perturbateurs endocriniens. Le triclosan a des effets sur les hormones produites par la thyroïde et sur le déclenchement de la puberté, les cancers et bien d’autres problèmes de santé.

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Cosmétiques et hygiène : comment repérer les produits non toxiques ?

De nombreux cosmétiques contiennent des ingrédients indésirables, irritants, allergènes ou perturbateurs endocriniens. Comment les éviter ?
Utiliser des savons plutôt que des produits riches en eau qui contiennent conservateurs et sont dans des contenants plastiques.  On vous vend du rêve avec des odeurs chimiques et alléchantes bourrées de produits chimiques emballés dans des flacons qui ajoutent à la toxicité, ayant des conséquences connues sur le corps.

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A la maison

L'air de nos logements est souvent plus pollué que l'air extérieur, car nos intérieurs concentrent de multiples sources de produits chimiques. Outre les insecticides utilisés, les produits ménagers, les revêtements des meubles et des tissus mais aussi certaines peintures sont chargés en perturbateurs endocriniens. 

 

Pop Pop Pop (et non ce n’est pas la pub…)

On regroupe certains perturbateurs endocriniens sous le terme de polluants organiques persistants (POP). C’est une classe hétérogène car elle regroupe des éléments de différentes origines : les produits industriels comme le PCB, des pesticides organochlorés (DDT) ou les dioxines. Leur point commun est de persister très longtemps dans l’environnement, et de perturber fortement les fonctions hormonales oestrogéniques et thyroïdiennes notamment. A noter : les "retardateurs de flammes" utilisés dans les tissus, fauteuils, téléviseurs… contre les incendies sont actuellement soupçonnés d’être des POP.

Parmi eux : les composés perfluorés, ou PFC, largement employés comme traitement anti tâche ou imperméabilisant pour les vêtements, les tapis, les moquettes ou encore les cires à parquet. Plusieurs études montrent qu'une exposition in utero aux PFC peut entraîner la naissance de nouveau-nés plus petits que la normale et pouvant par la suite souffrir d'obésité.

Autres produits infiltrés dans nos maisons : les polybromodiphényles éthers, ou PBDE, utilisés comme retardateurs de flamme dans les équipements électroniques (ordinateurs, téléviseurs), les matelas, les canapés, les meubles mais aussi les vêtements. Les PBDE seraient responsables de troubles du développement du système nerveux et de modification des hormones thyroïdiennes.

Enfin, les produits d'entretien et les peintures contiennent pour la plupart des éthers de glycol. Derrière ce nom chimique se cache un solvant qui facilite le mélange de plusieurs composés liquides. Le problème : les éthers de glycol semblent jouer un rôle dans la survenue de fausses couches, de malformations du nourrisson et dans la diminution de la fertilité masculine.

 

Les sources de phyto-œstrogène

Certaines huiles essentielles ont une activité oestrogen like. Ce sont principalement les sesquiterpénols. Mais comme vous le savez, il est important d’avoir un conseil d’un aromathérapeute avisé pour utiliser les huiles essentielles.

La bière a une activité oestrogen-like importante, mais contient aussi des pesticides et du glyphosate au passage. Si en plus vous la buvez en canette alors cela devient une catastrophe. Eviter une consommation de bière tous les jours pour une procréation réussie. Attention ceux qui travaillent dans les plantes, savent qu’à trop respirer du houblon, les effets sont les mêmes que d’en boire !

Le soja en excès et cumulé avec d’autres sources de phyto-oetrogènes.

Le problème étant que ces sources ce surajoutent aux perturbateurs endocriniens de notre environnement et fait un totum explosif.

Identifier les futures menaces…

Peut-on aujourd’hui contrôler les substances produites, afin d’éviter les risques ?  Difficile aujourd’hui de connaître la toxicité des 70 000 substances produites et vendues par l’industrie chimique ! Si les pesticides sont relativement encadrés (les études de toxicités sont obligatoires pour la mise sur le marché mais les études sont souvent biaisées et l’effet cumulatif n’est pas pris en compte).

Le problème également est que leur structure chimique n’a parfois rien à voir avec l’hormone "imitée" ! Faire un tri par "similitude chimique" ne garantit pas l’innocuité.
Autre problème, basé sur l’exemple du DDT : parfois ce n’est pas le composé qui est nocif, mais les produits issus de sa dégradation dans l’organisme… Difficile donc de "dépister" les molécules à risque juste en regardant leur formule de base. Enfin, il faut évaluer les interactions : deux substances inoffensives qui se retrouvent en contact peuvent former un composé délétère. Et difficile de définir toutes les interactions possibles, entre substances chimiques ou avec les produits naturels ! Alors comment faire ?

Comment se protéger des perturbateurs endocriniens ? 

  • Limitez les emballages plastiques en préférant les matières pérennes, telle que le verre, plutôt que jetables. Si vous êtes adeptes des plats préparés, pensez à les retirer du plat en plastique avant de les faire chauffer. Ne pas faire chauffer dans du plastique. Remplacer vos tuperware, contenant plastique par des contenants en verre type Pyrex avec un couvercle (plastique mais qui ne sera pas en contact avec les aliments).
  • Passer tous vos produits de salle de bain avec l’appli Yuka, faites le tri et jeter tout ce qui est nocif, attention aux dentifrices, et aux parfums qui sont les pires. Eviter de vous parfumer et surtout pas à même la peau.
  • Consommer du poisson, c'est bien, maxi deux fois par semaine. Par ailleurs, diversifiez les espèces consommées et les zones de provenance. 
  • Les pesticides utilisés en agriculture contaminent fruits, légumes et environnement. Ce sont eux aussi, des perturbateurs endocriniens. Au niveau domestique, les pesticides sont présents dans certains produits anti poux, dans les produits anti-puces pour chiens et chats mais aussi dans les insecticides utilisés pour jardiner. Préférez les fruits et légumes biologiques et surtout, rincez-les bien avant de les préparer. Et si vous avez la main verte, débarrassez-vous des insectes incommodants en optant pour des solutions naturelles (citronnelle, huiles essentielles de lavande, de menthe…).
  • Evitez d'utiliser trop de produits cosmétiques sur des bébés et enfants de moins de 3 ans. Plutôt que les lingettes, privilégiez le liniment ou simplement de l'eau savonneuse pour le change. 
  • L'air de nos logements est souvent plus pollué que l'air extérieur, car nos intérieurs concentrent de multiples sources de produits chimiques. Ainsi, les produits ménagers, les meubles et les tissus des canapés, ou encore certaines peintures, sont chargés en perturbateurs endocriniens. Choisissez des produits d'entretien et des peintures naturels, certifiés biologiques (Ecolabel européen) ou utiliser des produits naturels, le vinaigre, le bicarbonate de soude, les cristaux de soude, ainsi que le savon font des miracles. Pour la déco, préférez les meubles en bois massif. 
  • Lavez vos vêtements neufs avant de les porter.
  • Aérez au moins 20 minutespar jour votre logement pour renouveler l'air intérieur.
  • Pour les femmes enceintes, bébés et enfants, Santé Publique France a lancé le 3 septembre 2019 le site internet Agir pour bébé donnant des conseils pratiques pour limiter leur exposition aux produits chimiques dont les perturbateurs endocriniens. 
  • Diminuer les sources alimentaires directes, manger bio le plus possible.
  • Jeter tous vos plats et casseroles avec des revêtements et remplacer les par de l’inox pour les casseroles et/ou par du verre.

 Un petit tableau pratique pour vous aider

Peut-on aider le corps à éliminer tous ces xénobiotiques ?

 

En général, un xénobiotique est une molécule chimique polluante et parfois toxique à l'intérieur d'un organisme, y compris en faibles voire très faibles concentrations. Deux cas typiques de xénobiotiques sont les pesticides, et les médicaments, en particulier les antibiotiques. Définition wikipédia

Il est possible d’aider le corps à éliminer ces molécules, des cofacteurs, coenzymes,  plantes, stimulent les facteurs d’éliminations dans le corps. Il est important pour cela d’être suivi par un naturopathe, cela doit être conduit doucement en prenant en compte la vitalité, et bien d’autres facteurs. Sans cela le remède peut être pire que le mal.

J’espère avoir par cet article, donné des pistes aux futurs parents afin de favoriser une grossesse, même médicalement assistée.

En naturopathie, un accompagnement aide grandement à la réussite, en y  ajoutant un travail sur l’émotionnel et sur  les blocages énergétiques, encore plus.

Tout ce que je viens d’aborder ci-dessus peut-être fastidieux à modifier pour certains, mais le jeu en vaut la chandelle. Que ce soit pour sa santé, sa forme, la planète, ses enfants et les futurs enfants.

Merci de m’avoir lue jusqu’au bout, c’est une manière d’honorer le travail effectué pour rédiger cet article.


Sources :
29/03/2005  - 
Dr Philippe Presles 28e Journées nationales du Collège national des gynécologues et obstétriciens français, mars 2005
La contamination des aliments par les perturbateurs endocriniens, quels risques pour l’homme ? Présentation de Jean-Pierre Cravedi (Inra de Toulouse, UMR 1089)

* Calculer son imc  
INDEX DE MASSE CORPORELLE
L'index de masse corporelle est le résultat d'un simple calcul : le poids (en kilogrammes) divisé par le carré de la taille (en mètres) : IMC = p/t2.
Calculer automatiquement votre IMC, et de vous dire où commence l'obésité.


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