Prévenir et accompagner la prostate naturellement

Les dossiers de la naturo Anne POLLART

Pourquoi s’intéresser à la prostate avant 50 ans ?

Entretenir sa prostate est souvent perçu comme un sujet réservé aux hommes âgés. Pourtant, c’est dès la trentaine, voire avant, que les premiers déséquilibres peuvent commencer à s’installer de manière silencieuse.

Informer et prévenir tôt, c’est permettre :

  • Une meilleure compréhension du fonctionnement de la prostate et de son rôle dans la vitalité masculine ;

  • Une détection précoce des signaux d’alerte souvent banalisés ;

  • L’adoption de bons réflexes d’hygiène de vie pour préserver cette glande tout au long de la vie.

La prévention naturelle n’a de sens que si elle commence avant l’apparition des symptômes. Après l'apparition des premiers symptômes, un accompagnement actif devient nécessaire. D’où l’intérêt d’en parler ouvertement, sans tabou, pour accompagner les hommes vers une meilleure connaissance de leur santé intime.

Dès l’âge de 50 ans, environ 1 homme sur 3 présente déjà une augmentation du volume de la prostate, parfois avec peu de symptôme. Avec l’âge, cette proportion grimpe fortement : plus de 60 % après 60 ans, et jusqu’à 90 % après 80 ans.

Parallèlement, le cancer de la prostate est aujourd’hui le cancer masculin le plus fréquent en France, avec près de 60 000 nouveaux cas par an. La prévention est importante dès 30 ans,qui plus est en cas de facteur de risque (mutation gène BRCA2 entre autres).

Agir tôt, c’est prévenir plutôt que subir : en adoptant une hygiène de vie adaptée, une alimentation ciblée et en s'informant et en consultant un naturopathe sur les soutiens naturels disponibles, il est possible d’agir efficacement sur le terrain prostatique, bien avant que les troubles ne s’installent.


La Prostate : Quésaco

La prostate est une petite glande située sous la vessie (et autour de l'urètre) chez l’homme, qui joue un rôle essentiel dans la fertilité en produisant une partie du liquide séminal. Avec l’âge, elle peut augmenter de volume, un phénomène connu sous le nom d’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP). Cette évolution, hyper fréquente après 50 ans, n’est pas (toujours) cancéreuse mais peut générer des troubles urinaires gênants.

En parallèle, le taux de PSA (Antigène Spécifique de la Prostate) est souvent surveillé pour évaluer l’état de santé prostatique. Bien qu’un taux élevé ne signifie pas forcément un cancer, il peut refléter une hypertrophie, une inflammation ou une infection.

Ce dossier présente les solutions naturelles pour :

  • Soulager les symptômes

  • Réduire l’inflammation

  • Soutenir l’équilibre hormonal

  • Ralentir l’évolution de l’HBP

  • Maintenir un PSA stable


1. Hypertrophie de la prostate et PSA : comprendre les enjeux

Qu’est-ce que l’HBP ?

C’est une augmentation du volume de la prostate liée à l’âge.
Elle peut comprimer l’urètre et gêner l’écoulement de l’urine.
Elle n’évolue pas vers un cancer, mais peut coexister avec.

Symptômes fréquents :

  • Jet urinaire faible ou entrecoupé (uriner en saccade)

  • Mictions fréquentes, surtout la nuit

  • Sensation de vidange incomplète

  • Urgences urinaires (nécessité impérieuse d'uriner)

Le PSA, un indicateur à surveiller

Le PSA augmente souvent avec l’âge et la taille de la prostate.

Valeurs indicatives (à adapter selon l’âge) :

  • < 50 ans : < 2.5 ng/ml

  • 50-60 ans : < 3.5 ng/ml

  • 60-70 ans : < 4.5 ng/ml

  • 70 ans : < 6.5 ng/ml

Un PSA élevé n’est pas nécessairement synonyme de cancer, mais doit inciter à une surveillance (échographie, toucher rectal, bilan hormonal).


Les plantes bénéfiques pour l’HBP

1. Palmier nain (Serenoa repens / Saw Palmetto)

  • Inhibe l’enzyme 5-alpha-réductase, réduisant la DHT, hormone qui stimule la croissance de la prostate

  • Anti-inflammatoire

  • Réduction des symptômes urinaires

2. Ortie (Urtica dioica – racine)

  • Anti-inflammatoire prostatique

  • Réduction de la taille et des symptômes urinaires

  • Synergie avec le palmier nain

3. Pygeum africanum

  • Extrait de l’écorce d’un prunier africain

  • Diminue les douleurs urinaires et améliore le débit urinaire

4. Épilobe à petites fleurs

  • Plante européenne spécifique des troubles prostatiques

  • Apaise l'inflammation, réduit les mictions nocturnes

  • Forme : tisane (1 c. à soupe/250 ml, 2 à 3 fois/j)

5. Graines de courge

  • Riches en zinc et phytostérols

  • Améliorent les symptômes légers d’HBP

  • À consommer fraîches ou en huile


Alimentation et nutriments protecteurs

Les indispensables

  • Zinc : anti-inflammatoire, essentiel pour la prostate (graines de courge, huîtres, œufs)

  • Lycopène : antioxydant puissant (tomates cuites ou séchées, pastèque)

  • Sélénium : protège les tissus prostatiques (noix du Brésil)

  • Oméga-3 : freinent l’inflammation (poissons gras, graines de lin)

  • Vitamines E, D, C : soutien immunitaire et tissulaire

Aliments protecteurs

  • Légumes verts, fruits rouges, ail, oignon

  • Thé vert, jus de grenade (anti-inflammatoire et antioxydant)

  • Graines et oléagineux (courge, lin, noix)

À limiter

  • Viandes rouges et charcuteries

  • Produits laitiers à limiter fortement

  • Sucres raffinés et pâtisseries industrielles

  • Alcool (bière +++), café, aliments frits ou ultra-transformés


Hygiène de vie globale pour la prostate

1. Activité physique

2. Poids et hormones

  • Le surpoids favorise l’excès d’œstrogènes et la croissance de la prostate

  • Maintenir une masse musculaire active est essentiel

  • Éviter les perturbateurs endocriniens (plastiques, pesticides)

3. Stress et sommeil

  • Le cortisol élevé augmente l’inflammation

  • Pratiquer la cohérence cardiaque, la méditation, la respiration abdominale

  • Dormir 7 à 8 h par nuit, éviter la lumière bleue en soirée

4. Boissons utiles et à éviter

Boissons favorables :

  • Eau peu minéralisée (1,5 à 2 L/j, en dehors des repas)

  • Infusions : épilobe, ortie, queues de cerise, prêle

  • Jus de grenade, jus de myrtille (non sucrés)

Boissons à éviter :

  • Café en excès (irritant vésical)

  • Alcool (surtout bière, riche en phytoœstrogènes)

  • Sodas et boissons sucrées

  • Eau gazeuse riche en sodium


Ce qu’il faut éviter pour soulager l’HBP

  • Tabac (vasoconstricteur, pro-inflammatoire)

  • Surpoids abdominal

  • Vêtements serrés ou position assise prolongée

  • Additifs alimentaires, plastiques chauffés

  • Sédentarité prolongée

  • Automédication sans suivi médical


Précautions et suivi médical

  • Surveiller le taux de PSA 1 à 2 fois par an à partir de 50 ans (ou avant si antécédents familiaux)

  • Compléter par un bilan hormonal si suspicion de déséquilibre

  • Un PSA élevé ne suffit pas à diagnostiquer un cancer : un suivi urologique est indispensable

  • Ne jamais arrêter un traitement sans avis médical


Conclusion

L’hypertrophie bénigne de la prostate est un phénomène fréquent, mais il existe de nombreuses solutions naturelles efficaces pour soulager les symptômes, ralentir sa progression et améliorer la qualité de vie. Une alimentation ciblée, des plantes spécifiques, une activité physique adaptée et une bonne gestion du stress sont les clés de la prévention et du mieux-être prostatique.

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