Les nanoparticules c'est quoi ?

Santé Anne POLLART

nanoparticules Leur petite taille inquiète. Elles peuvent en effet traverser nos barrières biologiques sans difficulté et pénétrer notre organisme lorsqu’on les respire, ingère ou quand on s’applique une substance sur la peau. En plus, les matériaux peuvent avoir des propriétés différentes quand leur taille change. L’aluminium, habituellement inerte, devient par exemple explosif, sous forme de nanoparticule.
Par ailleurs, l’INRA a montré en 2017 la toxicité du dioxyde de titane E171, nanoparticule très présente dans nos aliments, sur les rats. Cette dernière avait pénétré la paroi intestinale des rats exposés pendant 100 jours à l’additif, ce qui avait provoqué une baisse de leur système immunitaire. 40 % d’entre eux avaient développé des lésions précancéreuses du colon. On ne peut pas directement extrapoler ces résultats à l’homme, mais l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a été saisi pour évaluer sa toxicité sur l’homme. L’OMS le classe d’ailleurs comme cancérogène probable pour l’homme.

Que dit la loi ?

La législation n’est pas précise. En France, depuis 2013, les fabricants, les distributeurs et les importateurs sont normalement tenus de signaler tous les ans auprès de l’Anses les quantités et les usages des nanoparticules qu’ils manipulent et indiquer leur présence sur les étiquettes des produits alimentaires et cosmétiques. Rares sont ceux qui le font. En avril dernier, la Direction générale de la répression des fraudes a rappelé à l’ordre des industriels car sur 74 produits analysés, 39 % mentionnaient la présence de nanoparticules mais un seul indiquait toutes les nanoparticules identifiées. Quelques mois plus tôt, l’UFC Que Choisir avait également porté plainte contre neuf fabricants qui n’indiquaient pas la présence de nanoparticules sur leurs étiquettes.

Comment les éviter ?

  • Consulter le site Infonano qui répertorie les aliments dans lesquels on a retrouvé des nanoparticules, ou il est susceptible d’en retrouver.
  • Bien lire les étiquettes et éviter le dioxyde de titane (E171), le dioxyde de silicium (E551), l’oxyde de fer (E172).
Encore un article intéressant sur les nanoparticules : https://www.sciencesetavenir.fr/sante/cancer/les-nanoparticules-pourraient-aggraver-certains-cancers_131373
les-nanoparticules-c-est-quoi

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